La petite histoire de la théorie des cuillères
Christine Miserandino, une auteure américaine qui souffrait de lupus a inventé la théorie des cuillères alors qu’elle tentait d’expliquer à quel point il était difficile de gérer son énergie à une de ses amies. Les cuillères ont été la première chose qu’elle a vue, et elle s’en est servie pour démontrer visuellement comment elle devait gérer son quotidien afin d’éviter d’être épuisée et d’exacerber ses symptômes.
Devenue le symbole des maladies invisibles, la cuillère démystifie la différence entre une personne saine, qui possède probablement une centaine de cuillères, et une personne malade, qui doit composer avec une douzaine par jour.
Les cuillères, ou les couteaux, ou les fourchettes !
La cuillère est simplement une représentation visuelle du capital énergétique d’une personne pour 24 heures. Vous pouvez appeler cela comme vous voulez. Il s’agit d’une théorie visant à aider les personnes vivant avec une maladie chronique ou un problème de santé à mieux comprendre, expliquer et gérer leur temps et leur fatigue. On voudrait vouloir tout faire, même lorsque l’énergie n’y est plus… La théorie des cuillères est là pour vous encourager à ne pas le faire. Sinon, vous empruntez sur les cuillères du lendemain et risquez d’en subir les effets sur votre état dans les jours suivants.
Quelques exemples de tâches quotidiennes
- Prendre sa douche
- S’habiller
- Préparer à manger
- Faire l’épicerie
- Écouter un film
- Faire le ménage
- Conduire
- Faire une promenade
- Parler au téléphone avec un proche
Il s’agit là de tâches banales à première vue, mais qui demande énormément d’énergie à accomplir pour une personne souffrant d’encéphalomyélite myalgique (PAEM).
Il est important de spécifier que le nombre de cuillères et leur représentation énergétique varient d’une personne à l’autre.
Demandez-vous, quelle dépense énergétique cette activité me demande-t-elle ? Êtes-vous épuisé après avoir pris une douche ? Elle vous en coutera 3 cuillères. Conduire n’est pas un problème pour vous ? Alors, disons seulement 1 cuillère. Et ainsi de suite.
Vous pouvez ajuster et ajouter des tâches, des cuillères et votre capital énergétique selon votre état. Peut-être que vous vous sentez particulièrement en forme aujourd’hui, vous aurez alors 2 cuillères de plus à dépenser. Si vous êtes en crash, il faudra soustraire plusieurs cuillères afin de ne pas vous épuiser. Le but étant de prioriser quelles activités sont superflues et peuvent être remises à un autre jour, afin de ne pas épuiser votre réserve de cuillères (et éviter d’en emprunter au crédit !).